L'écume des jours

L'écume des jours de Boris Vian.

Adaptation et scénario: Jean David Morvan

Assisté de Frédérique Voulyzé

Dessin: Marion Mousse

Adapté du célèbre roman surréaliste de Monsieur Boris Vian, ce roman graphique nous laisse suivre l'histoire de Colin, jeune fortuné de 22 ans. Dans la vie faut pas s'en faire et Colin ne s'en fait pas. Son argent (ses doublezons, monnaie locale) lui assure une vie de plaisirs. Dans cet univers surréaliste, où les cocktails s'improvisent au son de la musique d'un pianocktail, les flaques peuvent ressemeler les chaussures, et où les fleurs sont bien méchantes, Colin est ami avec Chick, grand amateur de Jean-Sol Partre (vive l'anagramme). Ces deux là cherche l'amour, et quand Chick présente à son ami la belle Alise, celui-ci bien qu'un peu jaloux ne tarde pas à tomber sur la jolie Chloé. Hélas pour ce quatuor, la vie et ces malheurs auront décidé qu'ils seront mal assortis et très vite après leur rencontre les ennuis s'accumuleront.

J'avais déjà lu l'écume des jours. J'avais aimé ce récit, à la fois simple (une trame basique sur les relations de jeunes gens) et compliqué (l'univers alambiqué à la fois connu et inconnu). Je l'avais trouvé triste parce que les personnages ne peuvent être sauver, et légèrement flippant car le monde dans lequel ils évoluent est un schéma simplifié mais pas complètement faux de notre société (des pauvres engraissent des riches), associé au fantastique cela à quelques choses de malsain.

C'est ce monde qui est pourri disait l'autre. Dites-vous que dans l'écume des jour, votre appartement change aux grès de vos humeurs. Mais est-ce complètement faux? Mais l'écume des jours c'est aussi une critique assez acerbe et drôle de la société (juste la dernière page est à tomber!).

Je trouve que l'histoire est assez fidèle pour les souvenirs qu'ils m'en restaient. J'ai eu du mal avec le dessin dans un premier temps, un côté 90's qui me plaisait pas plus que ça. Et puis on s'habitue. Certaines planches sont très belles. Et la mise en page est étudiée de façon intelligente. Les personnages sont parfois un peu trop "statiques", comme s'ils étaient engoncé dans leurs vestes. Mais ce n'est pas automatique et Marion Mousse nous gratifie de très jolis dessins.

Un joli "flash love" pour commencé l'automne bien au chaud sous la couette.