J'ai lu mon premier Joann Sfar, le chat du rabbin, en terminale. Et ça a été un flash love direct! Et je n'ai jamais été déçue par Sfar.

Klezmer, c'est l'histoire d'un orchestre de musique juifs (d'où le titre). Un orchestre de "bras cassés" complètement attachants. Qui tente de vivre comme il l'entend, de vivre de sa musique. Évidemment ils ont une légère tendance à se foutre dans la merde.

La religion est un thème central de la bande-dessinée. Sfar l'aborde non pas comme un but dans la vie mais comme un héritage, une culture. La religion n'est pas un fardeau qui indique la façon de vivre, c'est une succession de fête, d'us et coutumes, de musique et de chansons. C'est L'image que Sfar me donne à travers cette histoire. C'est la religion pour ce qu'elle a de chouette, de rassembler à travers des fêtes.

Ce que j'aime chez Sfar, c'est son dessin. On a une impression de liberté que j'adore, comme s'il avait dessiné comme ça hop hop hop et voilà. D'ailleurs à chaque fin de Klezmer, on retrouve un "carnet" dans lequel Sfar montre ses croquis, donne son avis. C'est épatant. Il saisit l'action, le mouvement en un coup de crayon (je vous ai dit que j'étais fan de ce mec?).

Certaines pages évoquent des tableaux ou des peintres, surtout le tome 4 qui a plusieurs cases que je qualifierait de cubiste. La liberté à ce point, j'adore.

A ceux qui n'aurait jamais lu une œuvre de Sfar, courez-y. Peut-être que vous n'aimerez pas. Mais il y aura forcement quelque chose qui vous intriguera que ce soit dans le dessin ou le discours.

Klezmer- Joann Sfar

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